Tres momentos de la expansión de las lenguas indoeuropeas por el Asia Anterior

Abstract

L’auteur, s’appuyant sur les travaux de M. G. Bonfante concernant les langues hittite hiéroglyphique, phrygienne, arménienne et philis- tine, précise leurs rapports avec les autres langues indo-européennes, en nous donnant une vue d’ensemble de la situation linguistique de l’Asie Antérieure à la date de l’apparition de chacune de ces langues. Pour ce qui est de la langue hittite hiéroglyphique, dont l’aire couvre exactement l’empire hittite dans sa plus grande extension, son caractère de langue indo-européenne est évident II est cependant prématuré de décider si elle appartient au groupe «kentum», selon Hroznÿ, Forrer et Meriggi, ou au groupe «sat9m», selon Gelb et Bon- fante: la décision dépend de l’interprétation de certains signes. Plus importante que cette classification est la détermination des nombreux points de contact — phonétiques, morphologiques et de lexique — entre le hittite hiéroglyphique et les autres langues indo-européennes voisines, à savoir le hittite cunéiforme, le luvite, le lycien et le lydien. La comparaison du phrygien et de l’arménien révèle de si nom- breuses coïncidences phonétiques, qu’on est autorisé à voir dans l’armé- nien un état postérieur du phrygien, qui a dû se produire dans une région indépendante de celle où s’est répandu le néo-phrygien. En ce qui concerne la langue des Philistins, les rares vestiges qui en restent —le nom même du peuple, quelques noms personnels et très peu de noms communs —, associés aux données historiques et aux trou- vailles archéologiques, nous permettent de fixer avec probabilité une origine illyrienne, la Crète n’étant qu’une étape dans le mouvement des Philistins vers le Sud.